Martin Provost, né le 13 mai 1957 à Brest, est un réalisateur et écrivain français.
Né à Brest, il rêve de devenir cinéaste, mais son père, officier de marine, lui déconseille de tenter l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques) à cause de son niveau déplorable dans toutes les matières scientifiques, qui à l’époque étaient exigées au concours d’entrée. Il décide de devenir acteur, ce qui, pense-t-il, l’éloignera un moment de sa vocation mais sera très formateur.
À dix-huit ans, il part pour Paris et entre au cours Simon.
Très vite, il décroche son premier rôle en 1976 dans Néa de Nelly Kaplan, puis, en 1977, celui de Philippe de Plessis-Vaudreuil dans la saga Au plaisir de Dieu de Robert Mazoyer adaptation du roman à succès de Jean d'Ormesson ; mais, très attiré par le théâtre, il écrit sa première pièce Le Voyage immobile qu’il joue avec Yann Collette au Studio d’Ivry en 1980, avec une mise en scène d’Antoine Campo.
Remarqué par Philippe Adrien, il entre comme stagiaire au Français pour jouer Valère dans Le Médecin volant. Jean-Pierre Vincent l’engage comme pensionnaire. Il joue plusieurs pièces avec lui dont Macbeth, (cour d’honneur du festival d’Avignon, rôle de Rosse), Le Suicidé de Nikolaï Erdman (Odéon, rôle du sourd muet), travaille aussi avec Jacques Lassalle, Alain Françon, etc. Les Poupées, sa seconde pièce, est lue à la chapelle Sainte-Claire en Avignon par Denise Gence, puis créée au TEP Page d'aide sur l'homonymie en 1992.
En 1990, il cesse toute activité de comédien pour se consacrer à l’écriture et au cinéma.
Il écrit de nombreuses pièces radiophoniques, notamment pour les enfants, et est récompensé pour tout son travail à France Culture par le prix SACD en 2006.
En 2010, le tribunal de grande instance de Paris le condamne définitivement pour plagiat concernant le scénario de Séraphine, son plus grand succès.
Martin Provost décide de passer derrière la caméra dans les années 1990.
Sa passion prend naissance, dit-il, avec son grand-père, passionné de cinéma et cinéaste amateur avec qui il a tourné enfant une adaptation de Pierre et le Loup de Prokoviev.
En 1988, il écrit son premier scénario, Aime-moi vite. Remarqué par Françoise Verny, elle lui commande le roman à partir du scénario. Cette expérience lui enlèvera toute envie de réaliser le film.
Il tourne son premier long métrage en 1997. Tortilla et Cinéma raconte l’histoire d’un jeune metteur en scène aux prises avec la difficulté de faire son premier film. Carmen Maura y joue son propre rôle. Ce premier film est une ébauche qui contient tout ce qui viendra ensuite, le cinéaste s’exprimant déjà de façon très personnelle dans un univers à la fois poétique et introspectif.
En 2002, il écrit et réalise Le Ventre de Juliette, l’histoire d’une jeune fille de vingt ans, Juliette, incarnée par Julie-Marie Parmentier, qui décide un jour de faire un bébé toute seule. Le père (Stéphane Rideau) fait tout pour avoir sa juste place auprès d’elle et de l’enfant, mais Juliette l’en empêche.
En 2006, le scénario de Séraphine reçoit à l’unanimité le grand prix du meilleur scénariste. Le film sera salué par la critique et le public. ...
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