Serge July est un journaliste français, né le 27 décembre 1942 à Paris 15e. En 1973, il est l'un des cofondateurs du journal Libération et le dirige de 1974 à 2006, période durant laquelle il assure des éditoriaux politiques sur Europe 1, TF1, France 3 et LCI.
Après cette période, il devient pleinement éditorialiste sur RTL jusqu'en 2014, puis polémiste sur Europe 1.
Le grand-père paternel de Serge July, Fortuné July, de mère grecque phanariote (née Arghiropulo), était colonel chef d'orchestre de l'infanterie et a écrit des chansons pour Mistinguett. Son père est polytechnicien et un libre penseur ayant fait les deux guerres mondiales dans l'artillerie. Sa mère est ouvrière, bretonne catholique, originaire de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine. Le couple, dont la liaison est cachée à cause de cette mésalliance, se marie lorsque la famille paternelle disparaît, et s'installe dans le 15e puis dans le 11e arrondissement de Paris. Ils font partie de la bourgeoisie parisienne, lui étant directeur d'exportation chez Ducretet-Thomson, elle, couturière dans la maison de haute couture Lucien Lelong.
En 1958, élève au lycée Turgot, Serge July lance le journal de l'établissement et entre à la Ligue internationale contre l'antisémitisme avec ses camarades de classe, par exemple René Frydman et Pierre-William Glenn. Il participe aux manifestations contre la guerre d'Algérie et le retour du général de Gaulle au pouvoir.
Pendant la guerre d'Algérie, Serge July est un des militants du Front universitaire antifasciste, fondé en 1961, qui réunit des militants de la gauche de l’UEC mais comprend aussi en son sein un certain nombre d’étudiants du PSU et de la Jeunesse étudiante chrétienne. Alors qu'il est étudiant en histoire de l’art à la Sorbonne, il adhère en 1961, sans être encarté au PCF, à l’Union des étudiants communistes (UEC, proche du PCF), dominée par la tendance «italienne» (en référence à l’aile togliattiste du Parti communiste italien), puis en est expulsé en 1963. Il commence alors à collaborer à Clarté, magazine des étudiants communistes, publiant dans des domaines variés: interview de Louis Malle dans le numéro de novembre, étude du théâtre moderne à travers l’œuvre de Samuel Beckett et des ballets de Maurice Béjart dans le numéro de décembre, compte-rendu de lecture de Michel Butor en janvier 1964, analyse sur le phénomène des «copains» en février 1964. À ses côtés, Jean-Marcel Bouguereau, Marc Kravetz et Jean-Louis Peninou, que l’on retrouvera tous les trois, quelques années plus tard, à Libération.
Grâce à Félix Guattari, psychanalyste de la clinique de La Borde à Cour-Cheverny, dans le Loir-et-Cher, Serge July réussit à se faire réformer et échappe au service militaire, pouvant continuer ses activités syndicales et politiques. ...
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